[TV] Lalanne, Naulleau le clash chez Ruquier !

il a eu aussi un clash avec jean marc morrendini cette semaine sur direct 8





http://lbqd.over-blog.fr/article-30857411.html

Pauv Francis va!!!!!

nico a écrit:

il a eu aussi un clash avec jean marc morrendini cette semaine sur direct 8
http://lbqd.over-blog.fr/article-30857411.html

J'en profite pour lancer un sondage.

Je met le lien ici :

Alors jai voté OUI !
Je m'explique: je trouve le concept de l'équipe naulleau/zhemmour très sympa quand ils sont objectifs, juste et impartiale ! hors la visiblement ce n'est pas le cas, on sent bien que naulleau doit vraiment avoir une dent contre lalanne a la base, il se contente de dire "oui euuh c'est de la merde bla bla bla, bla bla bla", françis a grave raison de pèter un plomb la sur le coup, l'autre a pas le droit de dire que c'est simplement "de la merde", si il aime pas ok ! c'est son problème mais qu'il respecte un temps soit peut lalane.
lalane qui est peut être pas toujours cohérant dans ses propos par moment mais qui a au moin le mérite d'être "authentique" dans sa manière dêtre et on sent vraiment que ce type est pas méchant pour un sous et qu'il est vraiment passioné par ce qu'il fait.
Attention je suis pas fan de lalane (je considère pas ça comme une tare en même temps hein), mais je trouve le personnage très sympathique.
Quand a bigard sur le plateau le soir de l'embrouille...que dire...il ferait mieux de la fermer lui par moment (enfin c'est un avis personnel)

J’ai, bien évidemment, répondu non.

Francis Lalanne est sans doute quelqu’un de très sympathique, plein de sincérité et de qualités humaines, mais ce n’est certainement pas un écrivain. Et s’il voulait aller dans une émission consensuelle, où il serait sûr que le présentateur ne dise que du bien de son livre (sans forcément l’avoir lu, d’ailleurs), il n’aurait pas dû aller chez Ruquier. Dans cette émission, les intervenants ne sont pas là pour passer aux auteurs la brosse à reluire : ils sont là pour dire sincèrement ce qu’ils ont pensé du livre, sans langue de bois. Si l’ego de certains en souffre, ça ne regarde qu’eux, et Lalanne connaissait la règle du jeu avant de rentrer dans l’arène. S’il est venu quand même, c’est à lui d’assumer. La critique est un droit, et ce n’est pas parce qu’on est énervé contre quelqu’un qu’on a le droit de lui mettre une baffe, aussi « douce » soit-elle, et qui plus est à la télévision.

Car le tandem Zemmour-Naulleau a une autre particularité : ce sont des gens exigeants, d’une grande culture littéraire, qui considèrent qu’être écrivain est un vrai métier (comme chanteur ou acteur, d’ailleurs), et que n’importe quel plumitif ne peut pas se parer de ce titre sous prétexte qu’il a noirci du papier. Avant tout, il faut être capable de maîtriser un minimum de vocabulaire et de grammaire, ainsi que les divers procédés narratifs. De plus, n’en déplaise à certains, chaque genre littéraire obéit à des codes, et le pamphlet politique aussi. Et si peu de gens peuvent se comparer à Proust, ils sont également peu nombreux à valoir Voltaire. Si Zemmour et Naulleau sont impopulaires, c’est surtout parce qu’ils remettent les auteurs à leur place à une époque où toute critique est vécue comme une insulte, et où il faut absolument être gentil et valoriser tout le monde.

Tout n’est pas une question d’avis, et toutes les opinions ne se valent pas. Pour être valable, un avis doit se fonder sur une analyse et être argumenté, pas seulement être le fruit des « tripes ». Et si certains trouvent que, justement, la critique de Naulleau manquait d’arguments, il faut rappeler que la télévision est un média qui, lui aussi, a ses codes : il faut parler vite, résumer son avis et son argumentation au maximum, sinon le téléspectateur s’ennuie et zappe. Si Francis n’était pas d’accord avec cette manière de faire, là encore, rien ne l’obligeait à venir : il pouvait rester chez lui, ou faire sa promo dans d’autres émissions. De plus, nous savons que l’émission n’est pas en direct, et qu’on procède à des coupes avant de la diffuser (coupes qui se sont particulièrement senties dans ce numéro) pour n’en garder que les moments les plus spectaculaires. On peut donc supposer que la conversation entre les deux personnages a été plus longues que celle que nous avons vu, mais que la critique de Naulleau a été raccourcie au montage.

Au vu de cela, je ne peut trouver que deux possibilités pour expliquer l’attitude de Lalanne : ou bien c’est un idiot incohérent et impulsif, qui s’énerve alors qu’il a choisi lui-même de venir dans une émission où il avait de grands risques d’être brocardé, ou bien c’est en fait un formidable acteur, qui a commis cet éclat uniquement pour qu’on parle de lui, et que la rumeur aide à faire connaître son livre (pour faire un « buzz », comme on dit vulgairement maintenant).

Pour finir, je me bornerai à citer Beaumarchais « sans liberté de blâmer, il n’y a point d’éloge flatteur, et il n’y a que les petits hommes qui craignent les petits écrits. »